La Louve

Revues de presse

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La Louve est entrée dans Paris

M le magazine du Monde | 30.11.2014 à 11h28 • Mis à jour le 01.12.2014 à 10h13 | Par JP Gené
L’histoire de deux américains qui veulent créer le premier supermarché coopératif à Paris.

« Nous voulons créer dans le nord de Paris un lieu qui reflète nos idéaux en matière d’alimentation, d’agriculture et de commerce pour y faire nos courses.
Nous voulons pouvoir acheter des produits issus d’une agriculture pérenne, respectueuse des sols, de l’eau et du vivant.
Nous voulons que les personnes qui cultivent et transforment nos aliments soient rémunérées correctement et travaillent dans des conditions dignes.
Nous voulons vendre à prix bas, afin de permettre l’accès à des produits de qualité.
Nous voulons que notre supermarché soit à but non lucratif : ni actionnaires ni course au profit.
Nous voulons que notre coopérative soit un lieu d’échange et de partage. »

On ne peut que soutenir un tel manifeste qui, à première vue, s’apparente au rêve dans notre société marchande. Grâce à Tom Boothe et Brian Horihan, deux Américains qui se sont retrouvés à Paris autour de la bonne bouffe, ce rêve pourrait devenir réalité à l’automne 2015, quelque part dans le 18e arrondissement, aux abords du métro Simplon. Pour l’heure, jour de grève à la crèche, Tom Boothe garde son fils Jack dans le local de la Goutte-d’Or, première étape de ce supermarché coopératif – baptisé La Louve – sur lequel les deux hommes travaillent depuis plusieurs années. Leur modèle vient de Brooklyn (New York) où, depuis quarante ans, la Park Slope Food Coop fonctionne pour le plus grand bonheur de ses 16 000 membres. Le principe est simplissime. Le candidat – on ne dit jamais le client – à la coopérative achète 100 dollars ou 100 euros de parts qui font de lui un membre et lui confèrent droits et devoirs. Il peut ainsi acheter des produits de très bonne qualité beaucoup moins cher que dans le commerce, et, en échange, doit accomplir trois heures de travail bénévole par mois sur l’un des multiples postes d’un supermarché : caisse, nettoyage, réception des marchandises, comptabilité, etc. En réduisant les charges salariales à trois ou quatre personnes employées en plein-temps, la coopérative peut ainsi se permettre des prix de vente imbattables. Tom Boothe n’hésite pas à citer l’exemple des coopératives ouvrières nées après la Commune de Paris – telle La Bellevilloise, en 1877 – mais qui s’étaient éteintes à l’issue de querelles politiques. A La Louve, pas d’idéologie mais un subtil mélange, d’essence anglo-saxonne, entre idéalisme et pragmatisme. Coopérative alimentaire participative, elle fonctionne sur le même modèle que les crèches parentales. Tom Boothe insiste sur l’importance du travail en commun qui permet de tisser des relations plus sincères, d’avoir le sentiment d’être membre à part entière et de « mutualiser les angoisses comme les réussites ».

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La Louve, le premier supermarché où les clients devront travailler

C‘est la dernière ligne droite. Plus rien ne semble désormais s’opposer à la concrétisation du projet de coopérative alimentaire d’un genre nouveau qui verra le jour à la Goutte-d’Or (XVIIIe). Ce lundi, Tom Boothe, cinéaste américain installé à Paris depuis 13 ans, a signé le bail avec Paris Habitat pour un local de 1 500 m2 situé rue des Poissonniers, à deux pas des jardins d’Eole. Les travaux de réaménagement vont pouvoir démarrer.

Baptisé « la Louve », le projet s’inspire à la fois de la Park Slope Food Coop de New York, le plus grand supermarché coopératif et participatif américain et du modèle des crèches parentales. Le principe est simple. Les clients — qui sont actionnaires de la coopérative — travailleront bénévolement trois heures tous les mois pour faire tourner le magasin. Ils assureront la caisse, la mise en rayon, le ménage…
Jusqu’à 40 % moins cher
Les économies réalisées sur la masse salariale (il n’y aura que cinq permanents) seront répercutées sur les prix. Les consommateurs trouveront ainsi des produits de qualité jusqu’à 40 % moins cher que dans le circuit classique. Le bio et les circuits courts seront privilégiés. Des services inédits seront également proposés comme un jardin d’enfants pour permettre aux parents de faire leurs courses l’esprit libre et en prenant leur temps.
Mille quatre cents actionnaires sont déjà sur les rangs. « C’est très prometteur. Il en faut deux mille pour que notre projet soit à l’équilibre », se réjouit Tom Boothe. Dotée d’un budget initial de 1,50 €, la Louve devrait ouvrir en janvier.

EN SAVOIR PLUS. A Brooklyn, le modèle prospère depuis quarante ans
Le premier supermarché coopératif et participatif de France connaîtra-t-il le même succès que celui dont il s’inspire ? Créé en 1973, le Park Slode Food Coop (PSFC), qui doit son nom au quartier de Brooklyn dans lequel il se situe, compte aujourd’hui près de 16 000 membres ! « C’est là qu’on trouve la meilleure nourriture de tout New York et ce n’est pas du tout cher, s’enthousiasme Tom Boothe. Cliquer ici pour lire la suite

 

 

 

 

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La Louve, supermarché détenu par ses clients, dernier né de la conso alternative

C’est une première en France : La Louve, un supermarché coopératif et participatif détenu par ses clients, ouvrira ses portes dans le XVIIIe arrondissement de Paris à l’automne 2016. Ce projet coopératif peut-il apporter des réponses aux enjeux de l’économie collaborative, souvent accusée de distribuer inéquitablement la valeur entre les plateformes d’intermédiation et leurs utilisateurs ?

L’économie collaborative : après les promesses, le temps des critiques

Dans le champ hétérogène de l’économie collaborative, certaines plateformes, qui incarnaient il y a peu des modes de consommation alternative, sont désormais l’

Airbnb, Uber ou BlaBlaCar sont sans doute les exemples les plus emblématiques de qui ne possèdent pas leurs actifs, mais se contentent de mettre en contact offreurs et demandeurs pour organiser une prestation de service (ici logement ou transport) entre particuliers.

Les critiques sont multiples : en externalisant presque tous leurs actifs, elles se défaussent sur leurs utilisateurs de toute forme de responsabilité en cas de problème, elles précarisent la relation de travail, et accaparent une part disproportionnée de la valeur économique au détriment de leurs utilisateurs, tout ceci sous fond d’optimisation fiscale.

Pour , cette économie de plateforme incarne une logique de prédation et une forme de supercapitalisme libéral, aux antipodes de l’idéal de collaboration promu par les chantres de l’économie collaborative.

Face à ces enjeux, l’économie collaborative est à la recherche de schémas de gouvernance alternatifs.

Lors de la dernière édition du , le coopérativisme de plateforme était ainsi évoqué comme une voie possible pour donner son plein potentiel réformiste à l’économie collaborative. Le coopérativisme peut-il vraiment servir de base réformiste ? Éléments d’analyse à travers le projet de La Louve.

 

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La Louve, le supermarché parisien qui fera travailler ses clients, ouvrira début 2016

Pour pouvoir acheter des produits à prix réduits, les clients de ce supermarché «collaboratif» devront y travailler 3 heures par mois. À ce jour, ses créateurs ont réussi à lever plus de 150.000 euros auprès de 1114 adhérents.

La Louve étend sa meute. Cette coopérative alimentaire, qui entend proposer à ses membres des produits locaux et souvent bio à prix réduits, va pouvoir ouvrir le premier supermarché «coopératif et participatif» de France début 2016. Le projet, initié en 2010 par deux Américains domiciliés à Paris, Tom Boothe et Brian Horihan, vient de franchir une étape déterminante. Il a réussi à réunir à ce jour quelque 157.000 euros auprès de 1114 membres, dépassant ainsi l’objectif de 150.000 euros fixé par ses fondateurs. «Cela représente 10% de la somme nécessaire. Pour le reste, c’est en place, les banques suivent», assurait Tom Boothe au Parisien, lors du lancement de l’appel de fonds fin 2014.

L’ouverture de ce supermarché, inspiré du modèle de coopérative créé dans un quartier de New York il y a 40 ans – la Park Slope Food Coop – est prévue pour l’automne 2015 dans le 18e arrondissement de la capitale, au coeur du quartier de la Goutte d’Or. «Il s’agit d’un nouveau modèle pour faire ses courses», expliquent les porteurs du projet sur son site Internet. Concrètement, les clients – membres de la coopérative (ceux qui auront investi 100 euros dans le projet, ou 10 euros pour les minima sociaux) – devront effectuer 3 heures consécutives de travail toutes les 4 semaines pour pouvoir y faire leurs courses. Caisse, stocks, démarches administratives, nettoyage … Ces tâches, effectuées aux côtés de quelques salariés, visent à assurer le bon fonctionnement du magasin.

Large palette de produits

«Les économies réalisées permettent à la coopérative de pratiquer des marges basses qui se traduisent par des prix très abordables sur des produits de haute qualité.» La Louve travaille avec des producteurs dans toute la France, qui proposent une large gamme allant du miel du Berry, des bières artisanales, de la viande de boeuf bio, ou encore des fruits et légumes de producteurs régionaux. Ces produits seront vendus entre 15 et 40% moins chers que dans les autres commerces, tout en garantissant un «prix juste» aux producteurs, promettent les cofondateurs. Des produits d’entretien, d’hygiène et de petit bricolage seront aussi proposés. Les premiers membres ont déjà pu tester l’offre alimentaire grâce au groupement d’achats lancé en 2012. D’après Scalechanger.org, La Louve vise à l’ouverture la distribution de 5000 références, pour 15 salariés et 3000 membres. «Le supermarché devrait fonctionner en toute autonomie avec 1900 coopérateurs», explique-t-on au siège de la coopérative.

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